TEXTES
DES LAUREATS ET QUELQUES CREATIONS DE L'EQUIPE DEBOUT LES MOTS ! THÈME
: BLEU

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LES
TEXTES DES PLUMES LAUREATES |
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LES
AUTEURS |
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1)
ON Y A VU QUE BLEU
Texte dit par Félix Jousserand |
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Nathalie
Lillo (Ivry) sur une musique d'Amour
et Christian Makouaya |
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Bruno
Ballan (Valence) sur une musique de
Thierry Chazelle
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3)
QU’EST-CE QUE TU VEUX FAIRE QUAND TU SERAS GRAND ?
Chanson/slam dit par L'inconscient |
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L'inconscient
(Boris Lanaud - Paris) sur
une musique de Cyril Douay |
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Patricia
Rendu (Paris) sur une musique de Tantely
Zafimehy |
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Audrey
Lemoine (Amiens) sur une
musique à venir |
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Sylvie
Sicot (St Marcel d'Ardèche) sur
une musique de Jack Stein |
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Olivia
Ribot (Paris) sur
une musique de Tantely Zafimehy |
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Frédéric
Levan (Issy) sur une musique de Cyril
Douay |
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Henri
Blum (Paris) sur une musique d’Ignatus |
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Frédéric
Bertrand (Bois Colombes) sur une impro.
de Thierry Chazelle |
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Corinne
Allavena (Croissy) sur une musique
de Cyril Douay |
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Et
aussi : |
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Armel
Peron (Paris) sur une impro. de Thierry
Chazelle |
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14)
LA SAUTERELLE Conte, texte à
dire |
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Marie
Brunelle (Paris) sur une musique d’Amour
& Christian Makouaya |
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LES
ARTISTES PRESENTS LE 27 MAI |
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Lola
Baï, Thierry
Chazelle,
Félix Jousserand,
Lili
Cros,
Miro,
Estelle Royer,
Ignatus, Thézame...
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Debout
les mots ! L'atelier
de Thézame |
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sur
une musique d'Ignatus |
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sur
une musique de Lola Baï |
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sur
une musique de Thierry Chazelle |
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4)
CHAUD & FROID (LA CHANSON BIZARRE)
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sur
une musique de Cyril Douay |
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sur
une musique de Tantely Zafimehy |
ON
Y A VU QUE DU BLEU !
(L’ENFANCE EST PASSEE PAR LA…)
(sur "La dans de senza" une musique d’Amour et Christian
Makouaya)
Il y a le bleu d’en
face
Le bleu de la glace
Ton regard qui tranche
Le bleu du froid
Le bleu de toi
Qui balance…
La corde d’un pendu
Une pendule
Qui ne marque plus
Que l’absence
Il
y a le bleu du père
Les bleus de la mère
Les matins froids
Les retours du père
Les dimanches au cimetière
Déjà dans l’au delà
Les maisons
Qui isolent
Et les vitres
Qui collent
Les
pestes
Comme moi
Il
y a le bleu des vagues
Qui aiguisent leurs lames
Le bleu des mal grandis
Le bleu des blue lagoon
Qu’on avale dans la foule
Au bord des plages, sans cri…
Les tiges de cotton
Dans les oreilles
Au fond
Et c’est déjà fini…
Il
y a le bleu d’en face
Le bleu de la glace
Le bleu de l’absence
Le bleu du père
Les bleus de la mère
La mal dans nos panses
Le bleu des vagues
Infini
Terrain vague
Les soleil des pendus
Et même les blue lagoon
Au milieu de la foule
Ne calment plus…
On
y a vu que du bleu
On y a vu que du bleu
L’enfance
est passée par là…
Nathalie
Lillo, tous
droits réservés
LES
BLEUS DE TON CŒUR
(Sur "Le Chat", une musique de Thierry Chazelle)
Tes départs, tes ruptures
Tes loupés, tes ratures
Tes plaies, tes déchirures
Tes souffrances, tes fêlures
Oui, la vie te mâchure
Te laisse des meurtrissures
Des griffures, des blessures
Et des égratignures
Les
bleus de ton cœur
Ne se mesurent pas
Sur l’échelle de Richter
Ah, ça, sûrement pas
Les bleus de ton corps
Ne se mesurent pas
Sur l’échelle de Beaufort
Tu n’le savais pas ?
Tes
blues, tes coups de cafard
Tes bleus et tes coquards
Ces petits coups vachards
De l’amour les traquenards
Tes coups de Trafalgar
La valse des charognards
Les jours où t’en as marre
La tête dans le brouillard
Les
bleus de ton cœur
Ne se mesurent pas
Sur l’échelle de Richter
Ah, ça, sûrement pas
Les bleus de ton corps
Ne se mesurent pas
Sur l’échelle de Beaufort
Tu n’le savais pas ?
Te
laisse pas étourdir
N’oublie pas tes désirs
Vite il faut reconstruire
De zéro repartir !
Les
bleus de ton cœur
Ne se mesurent pas
Sur l’échelle de Richter
Ah, ça, sûrement pas
Les bleus de ton corps
Ne se mesurent pas
Sur l’échelle de Beaufort
Tu n’le savais pas ?
Bruno
Ballan, tous
droits réservés
QU’EST-CE
QUE TU VEUX FAIRE
QUAND TU SERAS GRAND ?
Sur "Jus de citron", une musique de Cyril Douay
«
Et toi, qu’est-ce que tu veux faire quand tu seras grand ? »
M’a d’mandé la dame
Moi quand j’s’rai grand j’v’eux faire Zidane
!
Ici c’est son quartier, c’est l’mien aussi. Ouech
! La famille
On r’fait même les buts au ralenti quand on joue à
France Brésil
On dirait un parking tellement il est goudronné le stade
Mais les jours de grand match on fait péter la limonade
Des fois j’joue contre l’mur quand j’suis tout seul
J’me dis c’est lui ou moi … et j’prends l’ballon
en pleine gueule
Mais un jour j’s’rai en poster géant, j’p’ass’rai
à Télé-Foot, sérieux !
On f’ra plus gaffe à ma couleur quand j’porterai
le maillot bleu
«
- Qu’est- ce que tu veux faire quand tu seras grand ?
- Laissez moi l’temps ! »
J’dors
plus avec mon maillot, d’façon il est trop p’tit
Le temps est passé d’ssus et les lessives aussi
Après l’collège j’finis toujours pas ma brioche
et mes d’voirs mais
…Mec j’débarque dans le rap et l’pays change
de trottoir…
Ma grande sœur elle m’a dit qu’c’était
tout bidon
« Pour demain dans ton cahier d’textes : apprendre la récitation
»
Elle est r’tournée aider Papa à remplir les papiers
J’ai enl’vé ma casquette et rattaché mes lacets
Plus tard, j’ai r’pris mon stylo, mais j’me suis r’troussé
les manches
En bas d’la page 12 j’avais lu « La terre est bleue
comme une orange »
«
- Qu’est- ce que tu veux faire quand tu seras grand ?
- Laissez moi l’temps ! »
J’suis
en 3ème. Et c’t’année y a l’brevet
Pis d’façon Zizou et Kool Shen y z’ont arrêté
« Résultas satisfaisants », « Peut mieux faire
», « Moyen »
« Attention à la discipline »… et hop ! Un
coup d’blanco sur le bull’tin
Papa fait les trois/huit. Maman n’a pas eu les mots, jeudi
A la rencontre parents/profs leurs regards avaient tout dit
La conseillère d’orientation m’a fait « Qu’est-ce
que tu envisages ?... »
Avant même que j’ai répondu
« …à part la seconde générale »
« Un C.A.P chaudronnerie, je pense que ça t’ira.
En plus tu auras le même bleu de travail que ton Papa ».
L’inconscient,
tous
droits réservés
DADDY
BLUES
(L’ENFANT DES SAMEDIS)
Sur "Dimanche", une musique de Tantely Zafimehy
Indication de l’auteur : texte chanté par un homme (le
papa)
Jour de pluie
Dimanche intermittent
Le temps à contretemps
Jour d’ennui
Ma vie prend du retard
Elle s’étire jusqu’au soir
Sur le quai
Papa demi câlin
Maman demi chagrin
Pas de bruit
L’enfance est à l’orage
Pas envie d’être sage
Mon
café sent l’cafard
Je m’promène au hasard
J’ai l’baby blues
Un peu
Looser
Et pas de news
Jour
impair
Dimanche au bord d’la mer
Accalmie sur le gris
Jour sans lui
Le ciel s’est assombri
La vague est à l’amer
Fils au pair
Naviguer sans repère
Futur sans éclaircie
Jour enfui
Le roulis le tangage
Mon lit pour seul ancrage
Mon café sent l’cafard
Je m’promène au hasard
J’ai l’baby blues
Un peu
Looser
Et pas de news
Passé
dépassé
Présent pointillé, où s’évader
Comment harmoniser nos deux
Moitiés ?
Recoller
l’image
Ou tourner la page
Partir au large
Dériver dans ton sillage
Baby blues
Tu es reparti
Baby blues
L’week-end est fini
Baby blues
Tu me manques aussi
Baby blues
L’enfant des samedis
Des saisons
Et puis des années
Des combats
Et enfin la paix
Baby blues
L’week-end est fini
Baby blues
L’enfant des samedis
Baby...
Patricia
Rendu, tous
droits réservés
LES
TALONS AIGUILLES
(Musique à venir)
Les gamines s’alignent sur les bords de la Seine
Elles gonflent leur poitrine sur les quais et les planches
L’air de rien elles s’indignent dans toutes leurs mises
en scène
Et de fil en aiguilles elles jouent déjà des hanches
Sur des talons aiguilles
Du
bleu sur les paupières à peine montées en selle
Des Marlboro légères à leurs lèvres s’assèchent
Elles se donnent l'air d'avoir des amants à la pelle
Et de fil en aiguilles les baskets battent en brèche
Pour des talons aiguilles
Et
ça défile et ça défile
Les années donnent des seins aux filles
Un peu de vernis qui maquille
Tous les grands airs des petites filles
Une paire de bas pour faire peau neuve
Et les gamines se gaspillent
Elles chaussent des idées neuves
Et des talons aiguille
Méfiez-vous
les gamines
Le temps met du sérieux aux yeux des filles
Et les retouche à coups d'aiguille
Les
gamines rembobinent un jour la pellicule
De ces feuilletons gomine les clichés capitulent
Y‘a plus d‘ourlet aux jeans elles rangent sans scrupule
Le fil et les aiguilles qu'habiles elles dissimulent
Sous leurs talons aiguille
Et
ça défile et ça défile
Les années donnent des seins aux filles
Un
peu de vernis qui maquille, tous leurs faux airs de petite fille
Y’a plus d’ébats sous la peau neuve
Et les gamines se rhabillent
Elles cassent les idées neuves
Et leurs talons aiguille
Méfiez-vous
les gamines
Des trous que
le temps fait au cœur des filles
A force de talons aiguille
Audrey
Lemoine, tous
droits réservés
MADAME
DANIÈLE
(Sur "les lala de Lola", une musique de Lola Baï)
Sous
une enseigne de bordel
Faisant des clins d’œil à Bordeaux
Elle était là : Madam’ Danièle !
Qui m’appelait son p’tit agneau…
Je sortais de la varicelle
J’avais mis le nez dans l’ruisseau
Et les yeux sur la mèr’ maqu’relle…
En quelques jours, j’étais accro !
C’était encore une gazelle
Avec des jambes en fuseau
Et des fruits bordés de dentelles
Que je lorgnais sous le manteau…
J’aurais donné ma vie pour elle,
Mis entre les mains d’un bourreau
Ma bouille en confiture pour celle
Qui se vendait à des pourceaux…
J’espérais même une étincelle
On pensait de moi : « C’est un sot
De croir’ qu’ailleurs qu’en ses flanelles,
Ell’ se laiss’rapasser l’anneau ! »
Pour des amours résiduelles
J’acceptai la chambre du haut.
A l’approch’ des fêtes charnelles
Ell’ me lança ces quelques mots :
« Si t’as rien dans ton escarcelle,
T ’auras qu’un’ soupe aux vermisseaux…
Trois cents billets, la bagatelle,
Et t’as la c’ris’ dans mon gâteau…
- Trois cents billets pour ta rondelle ?
J’aime encor’ mieux fair’ des rondeaux !
- Poète au rabais,me dit-elle,
T ’es pas près d’me r’voir de si tôt
!
Retourne jouer à la marelle,
Vaurien ! Fripon ! Loustic ! Maraud !
N’oublie pas d’ranger ta quenelle,
Et bonjour à Raymond Queneau ! »
Ces mots tombèrent comme grêle
Sur mon cœur pourtant déjà gros…
J’étais soufflé, comme un’ saut’relle
Devant le mufle d’un taureau !
Ça m’avait r’monté les bretelles ?
Je les rabaissais aussitôt
Pour finir à la manivelle
Assis au bord du caniveau !
Patrice
Mercier,
tous
droits réservés
MOSAIQUE
(PETITS BOUTS)
Sur une musique de Jack Stein
Des p'tits bouts que j'aime
Des pt'its bouts de toi
Bout à bout je t'aime
Du bout de mes doigts
Des p'tits bouts de soi
Qui tiennent debout
Bout à bout je t'aime
Jusqu'au fond de moi
Je
reste quand même
Pendue à ton cou
Sans
aucun tabou
Bout
à bout je t'aime
Je
t’aime
Vraiment
plus que tout
Toi
toujours tu joues
Tu joues de tout
Tu joues aux jeux
Qui tuent l’amour
Toi toujours tu joues
Tu joues de tout
Tu
joues des tours
Des comptes à rebours
Des
p'tits bouts de nous
Sans dessus dessous
Des p'tits bouts d'amour
Qui nous rendent fous
Bout à bout je t'aime
Jusqu'au
bout de moi
Des
p'tits bouts qui tiennent
Jusqu'au bout de soi
Bout à bout je t'aime
Que tourne la roue
Qu'à
cela ne tienne
Bout
à bout on s'aime
On s’aime
Vraiment
jusqu'au bout
Toi
toujours tu joues
Tu joues de tout
Tu joues aux jeux
Qui
tuent l’amour
Toi
toujours tu joues
Tu
joues de tout
Tu te joues des tours
Toujours
toujours…
Sylvie
Sicot,
tous
droits réservés
L’INSTANT
BLEU TERRE
(Sur
une improvisation de Thierry Chazelle)
La Terre est plate !
La Terre est ronde
La Terre est bleue.
La
Terre,
S’enferme
Sous son « manteau de terre »
La
Terre
Est « terre à
pommes de terre »
Et
puis un jour
Enterre
Chacun son tour
Chacun
Qui perd …
Chacun qui perd
De l’Air …
Jusqu’à plus d’air du tout …
Dedans …
Chacun
La
Terre …
Retient …
La
Terre s’éveille !
La Terre se lève …
La Terre … s’éclaire.
La Terre,
Se pare
De mille incandescences …
Au sol, par le bleu-clair
De l’eau du ciel, -
La Terre se « perle » à être belle …
La
Terre
Soutient sous
son envers …
L’endroit du pied
Posé sur elle …
La Terre
Supporte …
La
Terre est un début
La Terre est une fin …
La Terre …
Une longue vie …
Un instant furtif …
Un éclair de lumière …
Halots …
De « bleus instants »
Offerts à tout vivants …
Pour Qui s’y prend à vivre …
Et respirer son air …
La
Terre est une sphère
Peut-être une pierre …
La
Terre …
Une pierre ronde …
Aux reflets « bleus et blancs » …
Pour qui la voit de haut …
Pour qui la voit de loin …
Lui offre, d’un regard …
Un sourir irisé …
Un éclair de pupille …
Un « Iris » bleu-furtif …
La
Terre
Seule aux Mondes
La
terre
Bleu-Cendre
La
terre
Sans une Ombre …
La Terre …
Bleu-Tendre …
Armel
Peron, tous
droits réservés
DEUX
OU TROIS CHOSES
Sur "Dimanche", une musique de Tantely Zafimehy
Indications de l’auteur : Duo Elle / Lui
Deux
ou trois
choses que tu sais de moi
Des mois sans te quitter
Deux ou trois
choses que je sais de toi
Deux trois choses que l’on sait
Dans l'oeil droit,
Tu caches un lingot d'or
Tu souris quand tu dors
Toi tu n'as
pas peur des lendemains
Tu te vexes pour un rien
Deux
ou trois choses de toi
Pour moi c'est davantage
Deux ou trois choses de toi
Et ça ma plaît comme ça
Tu
es née
à Santa Maria
Tu aimes improviser
Tu voudrais
faire entendre ta voix
Tu voudrais naviguer
Toi, tu aimes
l’Afrique et Kokoschka
Tu parles aux inconnus
T’es plus belle
quand tu ne le sais pas
Frileuse quand tu es nue
Deux
ou trois choses de nous
De toi qui m’envisages
Deux ou trois choses c’est tout
Pour moi c'est davantage
Deux
ou trois
choses que tu sais de moi
Des mois sans te quitter
Deux ou trois choses
que je sais de toi
Deux trois choses que l’on sait
Tu
te rases
un jour sur deux ou trois
Dans ton ventre,
ton Coeur bat
Toi, tu n’as
pas peur des lendemains
Tu te vexes pour un rien
Deux
ou trois choses de toi
Pour moi c'est davantage
Deux ou trois choses de toi
Et ça me plaît comme ça
Deux ou trois choses de nous
De toi qui m’envisages
Deux ou trois choses c’est tout
Pour moi c'est davantage
Olivia
Ribot,
tous
droits réservés
MOIT(E)
MOIT(E)
Sur "Le jus de citron" de Cyril Douay
Viens ! Près de moi
Fondons là
Nos doux murmures
Mitoyens
Je suis à toi
Par...Cours mon corps
Et mon for
Intérieur
De part en part
Je t’adore
Dedans
dehors
Dis-moi encore
Toi ! Tu es mon ciel sans souci
Mon nuage au paradis
Un coeur ouvert sur mon « i »
L’un dans l’autre
Dévolus à nos envies
Nous restons bien à l’abri
Dans le lin de notre lit
Sens
dessus
Sans dessous
Tout
à nous
Tout à nos suçons-sangsue
Léchant le goût
Clair
De nos sueurs
Nos humeurs
Emmêlant le lieu et l’air
Du bonheur.
Coule
en douceur
Le cours des heures
Toi
! Tu es mon ciel sans souci
Mon nuage au paradis
Un coeur ouvert sur mon « i »
L’un dans l’autre
Dévolus à nos envies
Nous
restons bien à l’abri
Dans le lin de notre lit...
Pose…
Un doigt sur
La jointure
De nos âmes
en osmose
Et à mesure
Qu’on…
Vit le temps
Des amants
Se défilera
le cocon
Du présent
Imprévoyant
Nos sentiments...
De toi à moi... Moit(e
)moit (e)
Toi
! Tu es mon ciel sans souci
Mon nuage au paradis
Un coeur ouvert sur mon « i »
L’un dans l’autre
Dévolus à nos envies
Nous restons bien à l’abri
Dans le lin de notre lit...
Toi
! Tu es mon ciel sans souci
Mon nuage au paradis
Un coeur ouvert sur mon « i »
L’un dans l’autre
Dévolus à nos envies
Nous restons bien à l’abri
Dans le lin de notre lit...
Frédéric
Levan, tous
droits réservés
LA
P'TITE ROBE BLEUE
(sur
« Debout !", une musique d’Ignatus)
Les
livres de cuisine
De ta grand-mère,
Nos assiettes ikéa,
Tes boites d'haricots verts,
Le sel, le poivre,
Et le paprika, j'en fais quoi ?
Ta brosse à dents,
Tes crèmes anti-age,
Ton peignoir blanc,
Ta trousse à maquillage,
Je mets tout dans ta valise
Ou quoi ?
Le
réveil qui nous réveillait pas,
Tes draps par centaines,
Ma photo de moi
Mais qu'était pour toi,
Ton écharpe en laine,
Et la p'tite robe bleue,
j'en fais quoi ?
Bleue
comme tes yeux,
Bleue comme les cieux,
Bleue comme nous deux...
Alors,
j'en fais quoi
d'la p'tite robe bleue ?
J'la rends à tes parents
Ou à ta soeur
Qui la mettra tu crois ?
J'savais pas qu'ça pouvait faire aussi mal un camion,
Cette
affreuse lampe en fer,
Ramenée d'Abidjan,
La bague de fiançailles,
Ton deuxième peignoir blanc,
Et la p'tite robe bleue,
j'en fais quoi ?
Bleue
comme tes yeux,
Bleue comme les cieux,
Bleue comme nous deux...
Alors,
j'en fais quoi
D'la p'tite robe bleue ?
J'la rends à tes parents
Ou à ta soeur
Qui la gardera tu crois ?
J'savais
pas qu'ça pouvait faire aussi mal un camion,
J'savais pas qu'ça pouvait faire aussi mal un camion
Tes
CD de Cabrel,
Une photo du nouvel an,
Tes magazines
"Femme actuelle",
Encore un peignoir blanc,
Et la p'tite robe bleue,
j'en fais quoi ?
Bleue
comme tes yeux,
Bleue comme les cieux,
bleue comme nous deux...
Alors,
j'en fais quoi
D'la p'tite robe bleue ?
J'la rends à tes parents
Ou à ta soeur
Qui la jettera je crois.
J'savais
pas qu'ça pouvait faire aussi mal un camion
Oh ! Non... J'savais pas qu'ça pouvait faire aussi mal un camion...
Henri
Blum, tous
droits réservés
CARRÉ
BLANC
(Sur une improvisation de Thierry Chazelle)
Piano
cassé
Concassé
Autos cassées
Compressées
W-C
Dédicacé
Carré blanc…
Blanc cassé
Sur fond blanc…
Pas cassé !
Qui paiera les pots cassés ?
Piano
cassé
Éparpillé
Y’a qu’à piller
Estampiller
Y’a qu’à s’baisser
Pour ramasser
Carré blanc…
Bulletin blanc
Création…
Sans opinion !
Qui veut perdre des millions ?
Piano
brisé
Collé sur toile
Palais-Royal
« Colonnisé »
Pont emballé
Pas emballant
Voile blanc…
Carré blanc
Carton rouge…
Plus rien ne bouge !
Qui veut bien faire semblant ?
Notre
avenir
Est tout tracé
Conditionné
Subventionné
Y’a qu’à penser
Tout dépenser
Carré blanc…
Marée noire
C’est troublant
Ce marché noir !
Qui veut bien se faire avoir ?
Où
est passé
Notre passé ?
Effacé
Éliminé
Par l’avant-garde
Déterminée
Dessiner…
C’est terminé
Piétinez…
C’est gagné !
Qui sera épargné ?
Artiste
cassé
Dépossédé
Public volé
Déboussolé
Critique visé
Supervisé
Carré blanc… cassé
Carrément… lassant
J’en ai plus qu’assez
De jacasser
En grimaçant
De ne penser qu’à ces…
Pianos
cassés
Concassés
Autos cassées
Compressées
W-C
Dédicacés
Carré blanc…
Blanc cassé
Sur fond blanc…
Pas cassé !
Qui paiera les pots cassés ?
Frédéric
Bertrand,
tous
droits réservés
LOLA
LILAS
(LILAS BLEU)
Sur "Jus de citron", une musique de Cyril Douay
Elle, c’est une enfant du hasard
De la guerre, des nénuphars
Mais il n’est jamais trop tard
Elle a fait surgir des fanfares
Dans mon désert des tartares
A fait fuir tous les barbares
Pastel
soyeux, le regard
De Lola
Est habité de
Lilas bleu
Et quand elle rit
Sous la pluie
Dans ma vie
Je sais
Que je n’suis plus hors jeu
Lola,
Lilas
Lola, Lilas
Moi,
je l’ai cherchée dans la nuit
Jusqu’au fin fond de l’Asie
Mais c’est elle qui m’a choisie
Elle a fait surgir des fanfares
Dans mon désert des tartares
A fait fuir tous les barbares
Orphelinat,
le regard
de Lola livide
est vide
de lilas bleu
Sur ses yeux mauves,
Sur son souffle de rose,
Je pose un baiser fiévreux
Lola,
Lilas
Lola, Lilas
Bleu
Elle,
elle est née de mes déroutes
A effacé tous mes doutes
M’a fait aimer les mois d’août
Elle, elle se baigne dans mes silences
Elle apaise mes violences
Et se rit de mes errances
Elle
c’est le plus beau des hasards
Elle fait surgir des fanfares
Et fait fuir tous les barbares…
Corinne Allevana,
tous droits réservés
LA
SAUTERELLE
Sur "La danse de senza",
une musique d'Amour et Christian Makouaya
Connaissez
vous l'histoire
de la sauterelle ?
Qui venait chaque soir
saluer le soleil…
et faire danser les premières lueurs de la nuit?
C'est
une sauterelle danseuse de claquettes.
Notre demoiselle est coquette.
Elle est couche tard
et vent du soir.
A la tombée de la nuit,
lorsque le soleil brille de ses derniers sourires
notre sauterelle fait son entrée.
Elle
danse..... danse...
et ne s'arrête pas.
Le soleil aime la regarder.
Il se dandine comme il peut
et rougit beaucoup.
Un soir, un cheval
avance doucement.
Il a entendu cette musique
qui lui donne une irrésistible
envie de danser.
Comment résister ?
Et pourquoi ?
Il entre dans la danse.
Ecoutez...regardez...
Sabots et claquettes se mêlent.
Le cheval fait de la musique avec sa bouche.
Et
un tas de petits bruits en réponse au chant des claquettes.
C'est
bon de s'amuser,
C'est bon de jouer !
Regardez...
Le soleil n'en revient pas :
"Oh ! Les claquettes
C'était pour moi !"
Mais
la sauterelle est si heureuse
d'avoir un nouveau cavalier.
Ecoutez,
Regardez les,
danser la vie,
danser le jour,
la nuit,
sous la lumière du soleil... vert !
Un lapin passe en courant.
Un lapin qui n'a jamais le temps,
mais là, c'est différent !
Il est saisit d'une frénésie de mouvements
et entre dans la danse.
Il a un grand sourire.
Ecoutez...
regardez...
et joignez vous à la danse!
Joignez vous à la danse.
Venez fêter la vie.
Venez fêter le jour,
la nuit.
Laissez s'agiter vos bras, vos pieds.
Laissez vous guider
et faîtes du bruit,
faîtes du bruit!
Ecoutez...
regardez...
et joignez vous à la danse!
joignez vous à la danse.
Faites du bruit !
Faites du bruit !
Dans la nuit…
Marie
Brunelle, tous droits
réservés
LE
PIED !
(DES VERS ET DES PIEDS)
Sur “Debout”, une musique d’Ignatus
Quel
pied !
J’ai mon pied à terre !
Casse-pied
S’est cassé hier
Au pied
D’un murmure d’angle...
Terre
Casse-pieds
Chantait comme un pied
Des vers,
Qui faisaient des pieds
Dès de…
Main, je leverai mon
Verre !
Je
n’avais plus pied
Au pied de la lettre
Voyez, j’étais noyé(e)
Dans ses vers à pied
Et à bicyclette
Dès de
Main
Je serai debout !
Quel pied !
Je me prends déjà !
Casse-pied
S’est tiré sans moi…
Une balle
Droit dans le pied de
Nez !
Les vers
Qui passaient par là
Ont mis
Six grands coup de pied
Dans ma
Chaussure de vair à
soie.
Je
n’avais plus pied
Au pied de la lettre
Voyez, j’étais noyé(e)
Dans ses vers à pied
Et à bicyclette
Dès de
Main
Je serai debout !
Quel
pied !
Y’a plus rien qui cloche
Casse-pied
N’est plus beau (belle) ni moche
Mes pieds,
Nus vous êtes reve
Nus
Voyez,
Vous n’êtes pas si bêtes
Casse-tête
Vous prend plus la tête
Dès de…
Main, vous serez sur
pied !
Vous
n’aviez plus pied
Au pied de la lettre
Vous vous étiez noyés
Dans un vers à pied
Et à bicyclette
Dès de
Main
Vous serez debout !
Je n’avais plus pied
Au pied de la lettre
Et je m’étais noyé(e)
Dans ses vers à pied
Et à bicyclette
Dès de
Main
Je serai
Debout
!
Thézame
(N. Doutreleau)
pour DEBOUT LES MOTS !
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droits réservés
"Il pourront couper toutes les fleurs, mais
ils n’empêcheront pas la venue du printemps... " (Quelques
mots gravés sur la tombe de Malik Ousékine)
LE
PRINTEMPS DES INNOCENTS
Sur les Lala de Lola, une musique de Lola Baï
Voila
mars, voici avril…
Et revoilà joli mai
Les roses de Bastille
Ont les yeux rouges
Je verse un oeillet
Sur les fusils d’un Bloody Sunday…
C’est
le printemps !
Des innocents…
Marchons !
Nous fleurirons…
Tous les printemps !
Les innocents…
Coupables !
Par deux, par trois, par millions
D’aimer la vie pour de bon…
Mars
avril couverts de fils
Et jolis mais… barbelés …
Recueuillent la Bastille
Vois leurs mains rouges
Qui poussent un landeau…
Dans le ruisseau de Bella Ciao !
C’est
le printemps!
Des innocents…
Marchons!
Nous fleurirons…
Tous les printemps !
Les innocents…
Coupables !
D’avoir osé redire non…
Par deux, par trois, par millions.
Tous
les printemps !
Tous les printemps…
C’est le printemps !
Des innocents…
Marchons !
Nous fleurirons…
Tous les printemps !
Les innocents…
Coupables !
Par deux, par trois, par millions
D’avoir
osé redire non…
C’est
le printemps !
Des innocents…
Marchons!
Ils fleuriront…
Thézame
(N. Doutreleau)
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LES
MOUTONS
(TON PULL A L’ENVERS)
Sur "Le chat", une musique de Thierry Chazelle
J'ai
compté les moutons
Mais tu n'as pas dormi
Les moutons sont sortis
Pour ne pas déranger...
Ils ont pris la bergère
Emporté les tapis
Soulevé la poussière
Il a plu sur le lit...
Ton
pull à l'envers
En plein été
Et tes chaussettes en boule
J'suis désolé(e)(!)
Mon vieux pull irlandais
Qui s'est jeté
Sous les roues d'une ceinture...
A ïaïallé!
Dehors
les blancs moutons
Ont trouvé leurs brebis
Les brebis sont sorties...
Pour les emmener danser..
Quelque part sous la mer
Sur un tapis bleu gris
Cousu par la bergère
Il pleut... tu as remis...
Ton
pull à l'envers
En plein été
Et tes chaussettes en boule
J'suis désolé (e)!)
Mon vieux pull irlandais
Qui s'est jeté
Sous les roues d'une ceinture...
aïaïallé!"
Ton
pull à l'envers
En plein été
Et tes chaussettes en boule
J'suis désolé (e) (!)
Mon vieux pull irlandais
Qui s'est jeté
Sous les roues d'une ceinture...
Aïaïallé!"
(Roulez, roulez !)
T’as
compté les moutons
Mais je n’ai pas dormi...
Les moutons sont sortis...
Pour ne pas déranger...
(Chut !)
Ton
pull à l'envers
En plein été
Et tes chaussettes en boule
J'suis désolé (e) (!)
Mon vieux pull irlandais
Qui s'est jeté
Sous les roues d'une ceinture...
aïaïallé!
Ton pull à l'envers
En plein été
Et tes chaussettes en boule
J'suis désolé (e) (!)
Mon vieux pull irlandais
Qui s'est jeté
Sous les roues d'une ceinture...
Aaïaïallé!
A ïaïallé!
Ton
pull à l'envers
En plein été
Et tes chaussettes en boule
J'suis désolé(e) (!)
Thézame
(N. Doutreleau)
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CHAUD
ET FROID
(LA CHANSON BIZARRE)
Sur “Jus de Citron”, une musique de de Cyril Douay
Chaud
Lapin blanc
Blanc comme neige
T’as posé, dans ma tête
Une chanson bizarre
Tellement zarbi ce solfège !
N’ai-je pas dit
Combien les cigales ont froid ?
Etrange
Mélange
Chaud,
Il fait chaud et il fait froid…
Il fait beau et j’aime pas ça !
Pour quoi faire, ça sert à quoi ?
Là, c’est trop !
C’est trop chaud, ça te laisse froid
C’était beau, et j’aimais ça
La roue tourne tournera…
Froid
Serpent, pan t’es mort mi amor,
Dans mon sang t’as dansé
Une valse bizarre
Tellement zarbi ce manège !
N’ai-je pas dit
Que quelque part j’ai eu chaud ?
Etrange
Mélange
Chaud,
Il fait chaud et il fait froid…
Il fait beau et j’aime pas ça !
Pour quoi faire, ça sert à quoi ?
Là, c’est trop !
C’est trop chaud, ça te laisse froid
C’était beau ! Et j’aimais ça
La roue tourne tournera..
Chaud
Lapin, lapin blanc,
Blanc comme neige
T’as posé, dans ma tête
Une chanson bizarre
Tellement zarbi ce solfège
N’ai-je pas dit
Combien les étoiles ont froid ?
Etrange
Etrange
Mélange
Chaud,
il fait chaud et il fait froid…
Il fait beau et j’aime pas ça !
Pour quoi faire, ça sert à quoi ?
Là, c’est trop !
C’est trop chaud,ça te laisse froid
C’était beau, et j’aimais ça
La roue tourne tournera…
Chaud,
Il fait chaud et il fait froid…
Il fait beau et j’aime pas ça !
Pour quoi faire, ça sert à quoi ?
Là, c’est trop,
Ouais, c’est chaud, ça te laisse froid
C’était beau, et j’aimais ça
La roue tourne tournera !
Thézame
(N. Doutreleau)
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HOTEL
DU MUSEE
(LE MUSEE)
Sur “Dimanche”, une musique de Tantély Zafimehy
Bienvenue
Au musée, bienvenue
Marchez les yeux fermés
Il fait nuit,
Vous vous habituerez
Car vous ne verrez plus
Les fissures
Des pierres de vos maisons
Ne posez pas d’questions
Il fait bon,
Laissez votre miroir
Car il n’y a rien à voir…
Au
musée des sens
Il n’y a...
Que sens... ations
Un festin immense
De parfums
Et de chansons…
Bienvenue
Au musée,
Bienvenue
Fermez grand vos oreilles
Respirez
Cette odeur de soleil
Là, vous n’entendrez plus
Les cailloux
Grogner dans vos chaussures
Même pas le gris des murs
A l’entrée,
posez vos porte-clés
Car tout sera léger…
Au
musée des sens
Il n’y a... que sens... ations
Un parfum immense
De silence et d’ho…rizon…
C’est un genre d’hôtel
Pour tous les visiteurs survivants
Et leurs petits bonheurs
Qui ne durent pas…
C’est mon genre d’hôtel
Du genre voyageurs oubliant
Ses grands malheurs
Qui n’en sont pas…
Bienvenue
au musée, bienvenue
Marchez les yeux fermés....
Thézame
(N. Doutreleau)
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A
bientôt !
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